Un coup « A tempo » lors d’une partie d’échecs, c’est agir immédiatement, c’est jouer sans réfléchir. La partie est brute et intense. Ce coup surprenant annonce des sensations excitantes et joyeuses. « A tempo », cette action ludique et inattendue questionne aussi le rapport entre l’Homme et ses pulsions primitives. Cette régression archaïque nous ramène au temps des affects premiers, forts et sincères. 

En conséquence, un acte « A tempo » fait gronder notre instinct avant même de penser.

Dès lors, l’exposition « A tempo » rappelle qu’à l’origine des humains, de la civilisation et de la pensée, il y a avant tout un acte inaugural : parfois violent, parfois doux, mais pour autant, profondément créateur.